Depuis une lointaine découverte des Acantis, vaisseaux vivants gigantesques dans les X-Men, les cétacés de l’espace me fascinent. Et c’est étrangement une figure récurrente dans la science-fiction tant dans les séries (Farscape par exemple), que dans les livres (La Débusqueuse de mondes et Le Chant de Fenjicks pour ne citer qu’eux). Et quand Élodie Serrano, dont j’avais apprécié son Cuits à point, a sorti une novella de space opera avec des baleines en couverture, je ne pouvais qu’être intriguée.
Les étoiles ne fileront plus nous place dans un monde où l’Humanité a détruit son environnement terrestre et a colonisé l’espace et différentes planètes. Des légendes parlent de vaisseaux disparus et d’étoiles mouvantes. Et s’il s’agissait d’une nouvelle espèce ? Comment réagirait l’Humanité ? À travers le récit de la scientifique qui découvre ces fameuses baleines célestes et de sa femme, l’autrice nous livre dans un premier temps un récit poétique dans sa description de ces gigantesques animaux à la peau constellée d’étoiles, puis dur et amer sur la façon dont les êtres humains réagissent en croisant un obstacle sur leur chemin. Et si la fin n’est pas désespérée, la solution trouvée n’est que temporaire comme le montre la nouvelle qui suit, A l’épreuve du temps, qui offre un éclairage sur le futur, mais qui m’a personnellement laissé de marbre, car en deçà, à mon goût, de la novella. Et le tout est complété par un essai documenté et particulièrement intéressant sur la relation entre humanité et prédateurs naturels avec l’exemple du loup.
Au final, avec Les étoiles ne fileront plus et les textes qui l’accompagnent, Élodie Serrano et son éditeur proposent une lecture détente, mais également des pistes de réflexion intéressantes sur la place de l’Humain dans la Nature sans apporter de réponses toutes faites. À chaque lecteur de se faire sa propre idée.
Les étoiles ne fileront plus
d’Élodie Serrano
Éditions Goater
